Après la pénurie de semi-conducteurs, le secteur fait face à un surplus de stock pour certains types de puce. Cela concerne notamment les puces mémoires de type NAND-flash et DRAM.
Les puces mémoires sont les semi-conducteurs les plus sensibles aux variations de l’offre et de la demande. En 2020 et 2021, les pénuries liées à la pandémie de COVID-19 avaient entraîné une hausse record des prix. Seulement, en 2022, la guerre en Ukraine, l’inflation et la hausse des taux d’intérêt ont conduit les entreprises et les particuliers à réduire leurs dépenses en appareils électroniques. Résultat, dès le troisième trimestre 2022 les ventes mondiales ont diminué pour la première fois depuis 2020.
Malgré cette baisse de la demande, les fabricants n’ont pas diminué leur production. Ils se sont donc retrouvés avec d’importants surplus d’inventaire. Malgré une baisse des prix de 20% dès le dernier trimestre 2022, l’industrie n’est pas parvenue à écouler son surplus de stock. Cette hausse des prix concerne la mémoire flash, ou NAND-flash, ainsi que la mémoire vive dynamique, ou DRAM. Résultat, l’industrie a commencé l’année 2023 avec des volumes de stock toujours très élevés. Soucieux d’écouler leurs stocks, les producteurs se voient contraints de diminuer leurs prix.
Kim Soo-Kyoum, vice-président associé chargé des semi-conducteurs de mémoire chez International Data, explique : « La demande étant toujours atone, les prix des mémoires devraient continuer de baisser tout au long de cette année, même si les baisses trimestrielles pourraient se réduire ou s’aplatir au second semestre en fonction de la rapidité avec laquelle les acheteurs reviendront ». Les analystes s’attendent à ce que la valeur des NAND flash stagne à partir du second trimestre 2023 avant de connaître une remontée de l’ordre de 10% à 15% grâce à la demande chinoise. En parallèle, le prix des DRAM continuera à diminuer tout au long de l’année.
Pour l’heure, les acteurs du secteur connaissent tous d’importantes baisses de revenu. Au cours du quatrième trimestre 2022, SK Hynix a vu ses revenus net diminuer de 660 millions de dollars tandis que ceux de Samsung ont diminué de 69%. Face à ces baisses de performance, plusieurs de ces entreprises ont décidé de faire des coupes budgétaires. Cela passe notamment par des vagues de licenciement. Le secteur s’attend toutefois à ce que cela ne soit qu’une courte période difficile à traverser le temps d’écouler ses stocks. Il reste confiant dans l’avenir et maintient ses importants investissements afin de fortement booster la production dans les années à venir.
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