Le bitcoin, est à la fois une monnaie cryptographique et un système de paiement pair-à-pair créé en 2008 suite à la crise financière. Il connait aujourd’hui un succès retentissant. On estime à plus de 300.000 le nombre de transactions quotidiennes et un taux de change évalué à 4.000 $.
Or, ce gigantesque flux de transactions n’est pas sans conséquences pour l’environnement. En effet, la consommation d’énergie due aux transactions en bitcoins équivaudrait à la consommation en énergie électrique du Paraguay ou de l’Irlande. A titre de comparaison, le montant de la monnaie aujourd’hui en circulation dans le monde s’élève à 11.000 milliards de dollars, cela se traduirait par une consommation énergétique de 4.000GW. Dès lors, la consommation d’énergie d’une monnaie virtuelle telle que le bitcoin serait 8x supérieure à celle de la France et 2x supérieure à celle des USA. Vu l’implosion actuelle de ces types de paiement, on ne peut que craindre pour le futur de notre planète si l’aspect environnemental n’est pas pris en compte.
Il est toutefois difficile d’évaluer le bilan carbone de la blockchain de bitcoin. En effet, il est corrélé aux sources d’énergie des mineurs impliqués dans le principe du minage, processus caractéristique de la blockchain. On notera que les pools de mineurs les plus importants sont établis en Chine, pays ayant l’intensité carbone la plus élevée au monde.
Aujourd’hui, des fermes de minage s’implantent de plus en plus dans des pays promettant des gains importants pour le pays et n’ayant pour coût que l’électricité consommée par les machines. Une recrudescence de ces fermes apparaît dans des pays tels que la Chine ou l’Islande, pays qui leur assurent une électricité à un coût démocratique.
En France, l’énergie consommée par le digital se situe aux alentours des 15%, une proportion similaire à l’énergie consommée par le secteur aéronautique dans le pays. Or, un des challenges de notre époque est de réduire la consommation en énergie carbonée. Cependant, rien ne semble présager que la masse énergétique consommée va diminuer vu les développements (le bitcoin fait partie des créations pour lesquelles l’aspect écologique n’a pas été pris en considération) et que des solutions de remplacement plus écologiques sont déjà opérationnelles.
L’aspect écologique doit absolument être pris en compte au vu des conséquences environnementales dramatiques pour la planète. Néanmoins, la décarbonatation des énergies demeure un défi de taille : l’énorme consommation énergétique nécessaire à la création des énergies renouvelables, les limites techniques, sociales et politiques ou encore la fiabilité des techniques utilisées pour développer de nouvelles formes d’énergie.